"Psychologie du son"                                  Retour Page Principale        Retour Sommaire

 
    Les différents types d’écoute, représentent, à nos yeux, des connaissances d'ordre psychologique importantes pour le pédagogue. Et plus spécifiquement pour notre travail, il nous semble intéressant de tenter de decrire genre de phénomènes perceptifs avant de parler de la classification des différentes fonctions que peut revêtir un son.

          Il existe, les auteurs semblent s’accorder sur ce point, trois types d’écoute qui remplissent des fonctions différentes : l’écoute causale, l’écoute sémantique et l’écoute réduite.

          La première, l’écoute causale est la plus répandue ; c’est celle qui nous permet de recueillir des renseignements, par la voie du son, sur la nature d'un objet et d'un phénomène. Un certain bruit dans le moteur d’une voiture nous renseigne sur le fonctionnement du véhicule. Ce type d’écoute demeure fréquemment lié à une image, une représentation personnelle de la chose, qui nous aide à identifier l’origine et la cause du son perçu. Il est , en effet, rare qu’un renseignement précis nous soit donné par la seule analyse du son. Cette écoute peut etre influencée par quantités de facteurs ; ses possibilités sont assez restreintes et demandent à être complétées par une représentation ou un savoir antérieurs.

          La deuxième, l’écoute sémantique est plus complexe mais elle a été davantage étudiée par les linguistes et les acousticiens. Elle fait appel à un système langagier, à un code, pour interpréter un message. Dans le cas d’un échange conversationnel, l’écoute causale nous renseigne sur le contenu (l'expression) d’une phrase parlée, l’écoute sémantique sur le sens (et sur la manière) dont la phrase a été dite. Les deux écoutes peuvent tout à fait s’exercer en même temps.

          La troisième, l’écoute réduite porte toute l’attention sur les qualités et les formes propres au son, en laissant de côté la cause et le sens ; l’écoute réduite prend le son comme objet d’observation et vise à travers lui autre chose qu’un simple renseignement. Lorsque par exemple, nous déterminons la hauteur d’une note ou l’intervalle entre deux notes, nous nous adonnons à l’écoute réduite, car la hauteur d’une note est un attribut spécifique du son où n’intervient ni la cause ni le sens. C’est une écoute peu naturelle, utilisée par les acousticiens et autres chercheurs en vue, par exemple, de connaître mieux la valeur affective, émotionnelle, physique ou esthétique d’un son, indépendamment de sa cause et de son sens. Elle offre ainsi aux cinéastes la possibilité de provoquer des effets lors d'u'ne séquence cinématographique sur les auditeurs-spectateurs.

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