IL est un constat tout à fait général
que l’ensemble des problèmes essentiels posés par l’utilisation
du son dans les pratiques didactiques reste un
champ de recherche pratiquement inexploré et cependant les ouvrages
sur les moyens audio-visuels dans leurs rapport avec l’enseignement sont
fort nombreux mais ils ne traitent quasi-exclusivement que de l’image et
délaissent misérablement le son.
En effet, en parcourant la littérature
qui se rapporte à ces problèmes, cela est frappant.
Même dans les ouvrages consacrés
à l’audio-visuel, on parle surtout de « visuel » et
l’« audio » est très souvent négligée.
L’ «audio » est le
parent pauvre des techniques que l’on regroupe habituellement sous le terme
générique d' « audiovisuel ».
L’explication communément
avancée pour cet état de fait est que trop longtemps on a
cru que, sur le plan pédagogique, les moyens sonores posaient moins
de problèmes que les problèmes visuels. De plus, on a longtemps,
dans notre civilisation, privilègié l'image.
L’homme a cru que celle-ci représentait
un moyen d'atténuer la prépondérance traditionnelle
du langage, y compris dans le domaine éducatif. L’idée était
que l’image deviendrait un nouveau véhicule de communication, sans
toutefois qu'on se préoccupât de savoir ce qu’elle communiquait
ni comment elle le communiquait. Mais depuis peu, certains auteurs s’accordent
pour dire que l’utilisation du son recèle dans de nombreux secteurs
de l’éducation des possibilités
insoupçonnées. De l’utilisation des techniques du son
peuvent découler des actes pédagogiques complexes. Ceux-ci
méritent qu'on s'y arrête et qu'on consacre des travaux de
recherches indépendants de ceux qui sont consacrés à
l’image.
Le son est une réalité physique mais il pose d’importants problèmes d’ordre psychologiques et sociologiques auxquels le pédagogue-praticien doit s'intéresser.