Le travail de l'élève consiste avant tout à se renseigner sur le domaine dans lequel l'interviewé est compétent, puis à préparer une série de questions en veillant à suivre une bonne progression thématique en imaginant les attentes du public. Cette série de questions ne pourra pas être initialement exhaustive, car l'interviewer devra s'adapter aux réponses faites a ses questions et placer, au bon moment, des questions dites de relance. L'élève devra donc faire preuve d'une important capacité d'écoute. C'est grâce à ces questions de relance que l'interview prendra sa véritable dimension et permettra une véritable construction du savoir.
Dans la conclusion, les auteurs font preuve de satisfaction quant à
l'apprentissage effectif qui a lieu chez les élèves . Cette
satisfaction provient de l'écart important qu'il y a entre le "pré-test"
et le "post-test". Ainsi que cela se fait souvent, les auteurs ont soumis
d'abord les élèves à l'exercice avant qu'il y ait
eu enseignement ( pré-test). Il s'est avéré alors
que les élèves n'avaient pour ainsi dire aucun sens de la
discussion, toute la question des interventions de relance n’ayant pas
été traitée. De même, la capacité d'écoute
des élèves était très faible, ce qui n'assurait
aucune continuité dans l'échange.
En revanche, lors du post-test, après qu'il y ait eu enseignement,
(situation authentique où les élèves ont interrogé
un jardinier), il s'est avéré que les questions de relance,
objectif didactique central de la séquence, sont beaucoup plus nombreuses.
Certaines interrogations de relance étaient même déjà
prévues par les élèves lors de la préparation
; ceci témoigne
probablement d'une prise de conscience
du mécanisme de déroulement d'une interview. D'autres interrogations
de relance se sont effectuées par improvisation spontanée.
Il est entendu que la radio ici n'est pas utilisée pour ses vertus
pédagogiques intrinsèques, mais comme médiateur indirect
entre le contenu d'enseignement et les acteurs (enseignants et élèves
).